Continuation d'un petit bulletin de news sur la e-formation que je destine principalement à mes correspondants des Ministères de l’Égalité des territoires et du Logement (METL), et de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE) - [Firefox recommandé] - Au ralenti à compter de mai 2012 (je suis en retraite)
Vous avez peut-être noté que plusieurs des universités thématiques numériques (dont UNIT) s'inscrivent dans la mouvance "Open Archive Initiative", qui promeut l'accès libre aux documents scientifiques. Le sujet apparait dès septembre 2007 : Une courte introduction à SCENARI, comme exemple de "chaîne éditoriale" article qui évoque le catalogage dans le format ORI-OAI.
"Un rapport rédigé par l'association Couperin, le MESR et l'Inist-CNRS, publié en avril 2010, montre qu'en matière d'archives ouvertes, il existe en France une "disparité persistante" entre les organismes de recherche et les universités et grandes écoles. Selon le rapport, si près des deux tiers des organismes disposent d'un tel outil de diffusion et de valorisation de leur production scientifique, à ce jour seules 20 % des universités et environ 15 % des grandes écoles se sont engagées dans cette voie."
J'ai assisté à la présentation de Marc Giget "La révolution de l'éducation à l'âge numérique. Tour du monde des formations les plus innovantes" lors des Assises Nationales de l’Éducation et de la Formation Numériques (15 et 16 avril) : très impressionnant panorama mondial de la montée en puissance du numérique dans l'éducation.
Séance du 11 mai - Marc Giget, professeur Cnam, IESCI. Philippe Le Roux, Fondateur, Key People. Laurent Marbacher, Fondateur, Team Entrepreneur. Frédéric Lippi, Président, Lippi. Nicolas Bergerault, PDG, L’Atelier des Chefs
L’innovation suppose une mise à niveau régulière des connaissances et compétences, pour intégrer le meilleur état de l’art. L’éducation permanente et la formation professionnelle sont des secteurs en constant renouvellement, notamment grâce à la révolution des NTICI, qui ouvrent d’immenses possibilités. Parallèlement, on constate un renouveau des formats présentiels, fondés notamment sur le partage d’expériences, l’expérimentation, le voyage d’étude, les travaux en équipe… Présentation de nouvelles approches.
Mon moteur de veille (Copernic Pro) m'informe aujourd'hui que des présentations sur le sujet "santé des Gens du Voyage" sont publiées par Idéal-Connaissance sur SlideShare. De fil en aiguille, je vois que cette publication va assez loin.
Il se trouve que nous sommes plusieurs mon ministère à nous demander ces jours-ci comment construire une base de ressources numériques de formation. Cette base permettrait en particulier la collecte et la mise à disposition de présentations utilisées dans des formations, séminaires, journées techniques, etc ... .
Je m'en voudrais de ne pas profiter de cette occasion d'alimenter les réflexions : rendez vous sur la page IdealConnaissances de SlideShare, et jetez un œil aux 179 présentations (à ce jour). Il vous faudra ouvrir un compte sur SlideShare pour les télécharger
Ces présentations renvoient à des évènements souvent en rapport avec les missions de mon ministère :
Ateliers Nationaux de la Solidarité 19 Oct 2009. Lyon. Un rendez-vous à ne pas manquer de mutualisation des expériences de mise en œuvre des politiques sociales…65 presentations, dont celles sur les Gens du Voyage
J'en profite pour présenter Idéal-Connaissance, auprès de laquelle j'ai énormément appris sur la gestion des connaissances par l'animation de réseaux professionnels (je fais partie du comité de pilotage du Réseau Gens du Voyage). J'ai en effet la double casquette "Gestion des connaissances" et "e-formation", sujets qui forment un continuum "accès aux connaissances, e-formation et apprentissage collaboratif".
Pour moi, "gens du voyage" et "technologies pour la connaissance" sont donc des sujet voisins !
"Idéal Connaissances, mutuelle des connaissances des collectivités territoriales "au service de la performance publique" a pour vocation d’accompagner l’échange de savoir-faire des collectivités territoriales et de leurs prestataires sur tous leurs domaines de compétences."
"Convaincu de la nécessité de capitaliser l’intelligence collective, IDEAL, pionnier dans la mutualisation des connaissances, a fondé les premiers réseaux professionnels des collectivités territoriales, pour répondre à leurs besoins quotidiens, en développant 2 activités principales :
et la formation professionnelle des collectivités (mise en relation physique) via des séminaires de formation (180 par an, de 30 à 120 personnes) et l'organisation d'évènements nationaux (25 par an, 150 à 4 200 participants)."
Rêvons un peu : y a t-il des français dans les finalistes du "Learning Impact Recognition and Awards Program 2010" du IMS Global Learning Consortium?
The Learning Impact Awards are designed to recognize the most impactful use of technology worldwide in support of learning. This unique program evaluates established, new, and research efforts in context at an implementing learning institution. Finalists will be selected to showcase at the annual Learning Impact conference and a panel of global experts are asked to perform the final rankings at the conference.
Réponse : non, mais, rassurons-nous, il y avait des finalistes français en 2009 .. grâce aux italiens des Giunti Labs':
Best Rich Media Solution : Sophie TOUZE, École Nationale Vétérinaire de Lyon (pôle TICE), France, pour la réalisationVet Tube "Building a Digital Video Marketplace for Veterinary Education Using Harvestroad Hive". Utilisation d'une solution de base de ressources pédagogiques d'origine australienne, et rachetée par la société italienne Giunti Labs': Open-endedness for content federation via Hive Repository and WebTV.
Best Corporate Softskills and Blended Learning Solution : Building Cegos Management Skills Catalogue using Giunti Labs' Learn eXact LCMS – France
A new standard passepartout : Implementing IMS AccessForAll and ISO FDIS 24751 Accessibility standards : France, tertiary, finalist, 2009
Sur le même site, on trouve trace de notre particularisme : Learning Design: the "French touch" Jean-Philippe Pernin & al. , 8 novembre 2006.
Une visite du site IMS Global Learning Consortium est particulièrement recommandée aux amateurs du sujet e-formation, ils y trouveront matière à nombreux enseignements.
Les conférences, les activités, les noms des intervenants seront précisés au fur et à mesure. Le programme complet sera disponible 15 jours avant l'événement.
Temps forts
Plénières (jour 1) Conférences métier (jour2) Conférences corporate Village des partenaires Carré des blogueurs Carrefour des Possibles de la Fing
JNUM10 Jour 1 - 17 mai 2010
9h30
Accueil des visiteurs et ouverture du village des partenaires
10h
Ouverture officielle par M. Aiach, doyenne de la faculté de Pharmacie, et J-Y. Capul, directeur SDTICE
10h30
Conférence 1 : H. Lalande, université d'Ottawa
11h30
Conférence 2 : M. Bétrancourt, directrice du Tecfa, université de Genève
Déjeuner libre
14h
Conférence 3 : G. Malamoud, directeur du programme « Appropriation des outils technologiques par l'Enseignement supérieur et la Recherche", Agence universitaire de la Francophonie
15h15
Conférence 4
16h30
Conférence 5 : G. Berry, professeur au collège de France, titulaire de la chaire "Informatique et sciences numériques"
18h
Table ronde animée par A. Jaillet avec la participation des intervants de la journée et de P. Hetzel, directeur général pour l'Enseignement supérieur et l'Insertion professionnelle
JNUM10 Jour 2 - 18 mai 2010
9h30
Accueil des visiteurs et ouverture du village des partenaires
Tous les documents nécessaires pour les projets 2010 sont sur le portail institutionnel (accessible seulement après identification) dans la rubrique Projets 2010
L'échéance s'approchant, j'en profite pour faire un rappel ici, d'autant plus que le domaine de la construction (bâtiment et travaux publics) fait partie des sujets ciblés en 2010. Les membres de la Fondation UNIT sont invités à proposer des actions visant la mutualisation, la réalisation et la diffusion de contenus pédagogiques numériques, dans la continuité de ses appels précédents.
Des dossiers de projets complets doivent être déposés avant le 15 avrilprochain pour les nouveaux projets, comme pour la poursuite de projets existants. Ces dossiers seront présentés, en session plénière du Printemps d’UNIT, le mardi 4 mai. Chaque projet disposera de 15 minutes de présentation orale environ, à Valenciennes.
I. La liste des sujets ciblés, telle qu’elle a été établie par le Conseil Scientifique d’UNIT est la suivante :
Création d’une communauté Construction
Analyse du cycle de vie des bâtiments
Matériaux (préciser le point de vue)
Acoustique, dynamique des structures, vibrations
C2I Métiers de l’ingénieur
Conception de structures volantes
Maquette numérique des bâtiments
Nanosciences
Sécurité des procédés
Simulation de réseaux de communication et notamment peer to peer
Proposition en CA : Ecoconception pour l’industrie et l’habitation
II. Les projets peuvent aussi porter sur :
Un appel blanc (libre), dans la ligne des années précédentes pour lequel il est souhaité des projets d’intérêt général, de préférence au niveau de la licence.
Un appel « Promotion des usages »
Des projets pluri-nationaux
Les projets attendus des membres d’UNIT sont de quatre types :
1. Projets de constitution ou renforcement de communautés d’enseignants
2. Projets de capitalisation des ressources pédagogiques numériques existantes
3. Projets de production de ressources pédagogiques numériques
4. Projets de développement de méthodes et d’outils supports aux objectifs d’UNIT
Il y aurait donc maintenant un début de frémissement vers une politique industrielle coordonnée : c'est plutôt une bonne nouvelle, car la somme des initiatives portées à bout de bras par les militants du numérique dans la formation ne remplace pas une filière industrielle.
Le débat sur l'OpenSource dans le numérique de la e-formation (cf les réactions de l'AFUL et de l'APRIL au rapport Fourgous :
Le rapport Fourgous, dense, riche et touffu, semble hésiter entre
une école numérique fondée sur le collaboratif et la richesse de ressources partagées d'une part,
et d'autre part une école numérique qui serait le marché tout trouvé d'une industrie du numérique en mal de clients)
va donc se déplacer vers ce lieu, avec un modèle économique à mettre au point :
des logiciels et des contenus libres, sûrement (mais pas tous !),
des services à valeur ajoutée sur les contenus pédagogiques, services dont le champ à défricher est très large (développement d'une infrastructure transversale d'interopérabilité : indexation sémantique avec des ontologies traduisant les usages, bases de ressources en portails ORI-AOI, bases de scénarios, promotion à l'international avec gestion des droits, maintenance, ...), dont le développement ne peut être que partenarial (voici une voie de diversification des carrières des enseignants publics !), ... et qu'il faudra financer au niveau national !,
des services professionnels de services supports en technologies de l'information auprès de tous les établissements (services qu'il faudra également financer .. en tendant la main vers les collectivités territoriales), avec du partenariat, du business, ... .
"La France dispose de nombreux acteurs de qualité internationale : nombreux éditeurs numériques éducatifs, grands laboratoires de recherche, tradition pédagogique et didactique. Pour des raisons historiques, ces acteurs sont très concentrés en Ile de France (95 % des éditeurs, les plus grands laboratoires, les grandes entreprises de technologie). Depuis plus de 20 ans, ces acteurs développent les ressources qui fonderont les pratiques éducatives de demain :
un apprentissage plus actif, plus personnalisé, plus dynamique ;
des méthodes fiables et pertinentes d’évaluation des progrès des élèves ;
des relations nouvelles entre l’école et le domicile, une prise directe avec les médias les plus modernes,
l’accès à des très grandes banques de ressources actualisées, etc.
En revanche, ces forces restent divisées : on compte plus de 60 éditeurs significatifs, qui n’ont pas encore commencé à développer une stratégie industrielle coordonnée. "
Voici donc une maintenant nouvelle étape dans l'action"Éducation et formation numérique" de CapDigital.
"Les Assises Nationales de l’Education et de la Formation Numériques se tiendront les 15-16 avril 2010 au centre des congrès de la Cité des sciences et de l’industrie. Cet événement est à l’initiative de Cap Digital en partenariat avec universcience, le nouvel établissement public de diffusion de la culture scientifique et technique. Ces assises visent à rassembler les acteurs concernés par la nécessaire évolution des pratiques éducatives en réponse à l’évolution des besoins d’éducation et de formation tout en capitalisant sur les technologies numériques en constante amélioration."
"Ces assises s’inscrivent dans la démarche de la « Communauté Éducation et Formation Numérique » de Cap Digital dont l’objectif pour 2010 est celui de fédérer l’ensemble des acteurs de la filière. Forte de 110 organisations (écoles, grandes écoles, universités, PMEs et grands groupes), cette communauté est une force de propositions (rapport BETT 2009) ouverte à l’ensemble des intervenants du numérique éducatif. Ainsi, lors des rencontres Cap Digital du 17 décembre 2009, les ateliers de la « Communauté Éducation et Formation Numérique » ont également impliqué des syndicats d’enseignants et de parents, et des éditeurs éducatifs." (voir en bas de ce message des liens vers les compte-rendus de ces ateliers).
"Ces assises se tiennent dans un contexte riche en initiatives publiques :
projet du Grand Paris, émergence d’Instituts de Recherche Technologique,
intégration de grands établissements d’enseignement supérieur replaçant l’éducation et la formation numériques au cœur des enjeux sociétaux."
"En confrontant les points de vue de multiples catégories d’acteurs (publics, privés et internationaux) lors d’ateliers, de démonstrations, de table-rondes et de plénières, ces assises auront pour objectif la structuration de débats et de rencontres pour faire émerger les scénarios majeurs pour le déploiement d’une offre pertinente, efficace et généralisable de e-éducation, e-formation et e-learning enracinée dans les établissements et les organismes de formation."
"Enfin, si M. Fourgous termine l’introduction de son rapport par « Le numérique représente une vraie chance pour l’école. Donnons-nous les moyens de réussir ! ». Nous pouvons ajouter que « Le numérique représente une vraie opportunité économique. Donnons-nous les moyensde réussir ! »".
Ces Assises vont chercher à faire émerger un ensemble de grands « Scénarios pour l’Education Numérique », en engageant l’ensemble des acteurs dans une réflexion collective, fondées sur des données d’usage vérifiées, des roadmaps technologiques ainsi que des éléments de prospective et de vision stratégique.
Les participants aux Assises seront invités à débattre de quatre questions essentielles :
Au vu des expériences réussies, tant en France qu'à l'étranger, quels sont les facteurs clés de succès
du numérique éducatif ?
Quelles sont les grandes tendances technologiques et sociétales repérées qui feront évoluer les pratiques d'éducation numérique ?
Quels objectifs à moyen et long terme doivent se fixer les acteurs de l’éducation ?
Quelles actions (recherche, développement, politiques publiques) sont nécessaires pour atteindre ces objectifs ?
En conclusion une feuille de route, « Scénarios pour l’Education Numérique », sera proposée aux décideurs publics, permettant aux établissements et organismes de formation de se positionner par rapport aux évolutions attendues et de se porter candidats pour déployer certains des scénarios retenus, notamment dans le contexte du Grand emprunt. Elle permettra également de guider l’industrie et la recherche dans l’élaboration d’offres adaptées aux établissements et aux organismes de formation. Elle permettra enfin aux autorités publiques d’adapter les mécanismes d’incitations et d’aides financières à la transformation du secteur et à son appropriation des technologies numériques.
Mon avis : … La perspective du Grand Emprunt est un révélateur de premier ordre ! On voit que le groupe qui pense afficher ce qu'il faut pour obtenir les financements peut rêver de se mettre en position de guider ensuite les autres acteurs en fonction de sa stratégie (pour leur plus grand bien, bien sûr).
Je suis tout-à-fait pour une politique industrielle dans ce domaine (cf mon billet Rapport Fourgous : con-ti-nuons-le--dé-bat !), mais l'affichage "Donnez moi le Grand Emprunt et vous allez voir ce que vous allez voir" ne me semble pas très heureux comme présage sur les intentions des acteurs économiques !
À tous les partenaires de comprendre cette demande de moyens comme étant d’abord une demande :
d’innovation dans la gouvernance collective des enjeux et des programmes,
et de politique générale équilibrée entre les dynamiques économiques de la société mondiale de la connaissance et les dynamiques démocratiques de l’OpenScience.
et d'orienter les débats dans ce sens !
En somme, maintenant que nous avons décidé de réfléchir ensemble, revenons à la situation où il n'y a pas de grand emprunt, cela pollue trop la réflexion.
Les développements de ces premiers échanges devraient faire l'objet d'un investissement dans un dispositif d'ensemble d'innovation et de recherche, qui pourrait s'inspirer - mutatis mutandis - de programmes de R&D incitatifs comme celui qui est consacré à l'avenir des transports terrestres (le PREDIT).
Ce dispositif jouera vraiment son rôle s'il prévoit de mobiliser des équipes de recherche aussi bien en économie industrielle qu'en socio-économie ou en sciences politiques. (c'est-à-dire bien au delà des sciences de l'éducation ou des sciences de l'information et des télécommunications).
Enfin, la prise en considération du niveau européen sera approprié pour un grande partie de cette politique, puisque ces sujets existent depuis une vingtaine d'années :